dimanche 19 août 2012

Manque profond



Les jours s'écoulent, la vie normale ne me manque pas, ou presque. Si il y a bien une seule raison qui me donne envie de rentrer, c'est elle.
Tout ce que je voudrais partager avec elle ici.. Tout ça fini par me hanter. Rendre fou.

Le train démarre dans 3 jours, même si cet écrit ne sera publié qu'à mon retour... Je reviens.

C'est court mais ça témoigne d'un manque profond de cette tendresse naturelle, celle qui me berce.

Stieg.

Morzine (Haute Savoie), France



Jour 1 : Levé à 4h, taxi à 5h. Ça c'est fait.
Le train pépère jusque Paris puis beau bordel pour changer de gare à Paris, les travaux du RER sont une vraie plaie en ce jour de départs...
Le voyage jusque Thônon se déroule sans soucis, les couinement d'un bébé ne m'empêchent pas de dormir les 3/4 du trajet.
15h30, arrivé à Morzine ! Fine pluie puis ciel bleu et un peu de chaleur revigorante. Les sommets sont toujours aussi beaux, je vais me répéter durant les prochains jours mais ça en vaut la peine. Le Morzine "en surface" n'a pas ou peu changé et tant mieux !
Premier souper avec les propriétaires, toujours aussi sympa, drôles et charmants.
La première nuit tant attendue, repos bien mérité avant les courses et la première ballade.


Jour 2 :

Réveil matinal après une magnifique nuit de 10h suivi d'un petit déjeuner débordant de myrtilles, que demander de plus ? Du soleil ? Il arrive dans 2h.
On va faire les courses, faut bien manger et boire.
43€ pour du saucisson (du vrai!) et quelques fromages sans oublier la faisselle du pays. C'est pas donné le terroir mais qu'est c'est bon.
Dîner au fromage et jambon fumé. Comme à la maison sauf que chez nous ils mettent du pétrole dedans.
Une après midi active, on monte à Super Morzine via le télé-cabines avec un couple d'anglais drôles et curieux à propos de la Belgique.
2h de marche et de cueillette de fraises des bois (pas beaucoup, assez quand même pour un dessert), quelques photos en mode "je me prends en photo avec la montagne derrière" puis retour à Morzine à pied et arrivée sur les genoux, ce fut dur ! Apéro zen puis repas. Longue conversation au jardin, qu'il fait bon et calme !
Je plonge sous la couette.

Jour 3 :

Réveil très matinal pour éviter la foule chez Tavernier (les meilleurs pains du monde).
Repos sudoku jusque midi, trop la flemme de bouger ce matin.
Après midi ensoleillée comme jamais, promenade et courses aux Derêches.
Soirée calme, sudoku encore, thé et demi-finales de natation aux JO.

Jour 4 :

Réveil calme, 10h de sommeil et malgré tout un coup de pompe. Faut être en forme pour la cueillette de l'après-midi !
Direction Super-Morzine puis les Crêtes via la montée du "Zore" et là, plein de myrtilles ! On cueille de quoi se faire un dessert puis on part marcher un peu. Le retour se fait via les Dérêches. Soirée repos, les jambes souffrent.

Jour 5 : Repos total. Petites courses puis souper, film, repos encore. Peu à raconter pour aujourd'hui, on s'ennuie vite à ne rien faire mais on peut observer les 3 montagnes qui nous entourent, voir le temps passer du bleu azur à noir orage en 10 minutes, c'est impressionnant.

Jour 6 : Ballade jusqu'au village de Montriond par le parc, retour par la route. Après midi, retour à Super Morzine pour une ballade en douceur avant une descente à pied hors des sentiers battus. Soirée à la Chaudanne, raclette à l'ancienne, rosé et coup de fusil final, on est bon (rond?) pour une belle nuit.

Jour 7 : Journée au bercail à suivre le montage du char et donner ça et la un coup de main. Le chantier à de l'avance, il ne reste plus qu'à garnir et il est prêt à déambuler dans les rues de Morzine, demain. Soirée tranquille devant quelques épisodes des Simpsons, rituel magique !

Jour 8 : Jour - J pour le char des Patois. Finitions, garnitures, préparation de la crème, du beurre, etc. La Tomme sera bonne !
Début du cortège, des chars manquent cruellement d'originalité, d'autres sont le fruit d'énormes recherches et ça vaut le coup d'œil !
Démontage après 2h de défilé puis repas avec les "acteurs" et leurs femmes au chalet. Le vin coule à flot, les spécialités savoyardes se succèdent : tarte de Savoie, taboulé et charcuterie du terroir, fromages, gâteau de Savoie et la gnôle finale. Cet alcool sec daté de 1998 vous brûle le palais mais quel bonheur incomparable. On est cuits.
On tombe comme des masses, nuit.

Jour 9 : Me suis levé assez tard, la tête lourde. Lendemain...
Pluie battante, on ne sort pas. Sauf en début d'après-midi, une course s'impose, les magasins ferment de 12 à 15h, dur dur ici.
On attends 22h30, on croise les doigts pour nos Borlée en finale du 200m.
Bref, j'ai raté 9 jours de 9GAG.

Jour 10 : Dixième jour, déjà. Comme cela passe vite.
Malgré tout, l'idée que je vais enfin la revoir à mon retour me plonge entre deux sentiments, l'envie de rester près de ces montagnes magiques et l'envie de revenir, l'emmener dans ces jardins que j'aime tant et lui conter ce voyage.
Soit, j'écrirai tout ça ailleurs.
Il fait délicieux, on part pour le Pleiney en téléphérique. On marche une bonne heure avant d'entamer la descente à pied par la route de Nyon pour redescendre à Morzine en plus de 3h de marche. On a découvert des paysages plus merveilleux que jamais, on s'est même arrêté pour les observer quelques instants.
Au soir, assis au jardin avec un peu de rosé qui me transporte, je m'assoupi jusque tard.

Jour 11 : Calme, on ne bouge pas d'ici. Je lis près de 200 pages de mon bouquin au soleil.
Je cuisine quelques côtes de blettes étuvées avec des saucisses de montagnes fumées. Simple mais délicieux.
Soirée au thé et au frais.

Jour 12 : Petit footing pour aller chercher un journal belge, le seul bar tabac qui en vend est au bout de la ville.
Après-midi tranquille, je fini ce livre passionnant puis je profite un peu du soleil et de la bise fraîche.

Jour 13 : Matinée en mode zombie, courte nuit, cauchemars à répétition et vraiment pas envie de me lever. Je somnole jusque midi...
Après-midi à Super-Morzine. Petite ballade puis descente à pied par un sentier étroit mais à l'ombre de ce soleil brûlant, ça aide.
Soirée magique à la Chaudanne, carpaccio de bœuf mariné à l'italienne, divin. Suivi de la traditionnelle fondue savoyarde. Le tout clôturé en beauté grâce au célèbre "coup de fusil" local. Pire que de la gnaule, ça soigne tous les maux.

Jour 14 : Journée au calme, repos.
Soirée avec les propriétaires autour d'une raclette et de charcuterie fumée maison. Le rouge est délicieux, la gnole maison tout autant.

Jour 15 : Calme le matin puis après-midi au lac des Mines d'Or avec les propriétaires qui sont décidément plus que charmants. Le soleil est de la partie, c'est parfait.
Je goute de l'eau à sa source, un délice.

Jour 16 : Matinée calme suivie d'une après-midi aux crêtes de Super-Morzine, le léger vent mêlé à la chaleur est si délicieux..
Soirée calme à se remémorer nos jeunesses autour d'un bon rosé.

Jour 17 - 18 : Derniers jours, retour sous la chaleur en TGV, Thalys etc. C'est insupportable. Rien d'autre a dire, les parisiens sont toujours aussi stupides.

Trouble.



Il est des rencontres, des plaisirs, des sentiments qu'on explique pas, ou très difficilement, en raison de leur origine parfois floue ou tellement inattendue qu'on abandonne toute recherche de compréhension, on profite, on aime, sans se poser la question remontant aux origines. C'est naturel, automatique, sans raison particulière, peut-être.

Dans le cas présent, cela commence par le hasard, se croiser dans un couloir, un local, une rue, etc.
Cela se crédibilise au détour d'un regard, voir même d'un sourire.

Dois-je passer la description de ce sourire ? Celui qui, malgré sa fraction de seconde de vie, vous berce, vous isole du désordre qui vous entoure, vous offre un moment de bonheur inégalable tellement il est rempli d'énergie, de joie, d'ensoleillement.

Lorsqu'on fini par se parler, après avoir bravé durement notre timidité qui s'intensifie comme jamais lorsque notre cœur bat à une vitesse qui essoufflerai n'importe quel athlète, on se dit des banalités, chaque mot, aussi inutile soit-il, est prononcé avec pour seule envie, la prolongation de ce moment magique. Je réponds en bégayant, scrutant autour de moi un point de repère à analyser pour m'y réfugier du regard, puis croisant à nouveau ce regard, dessiné sur un visage sombre, mais tellement lumineux par sa beauté.

Si la chance nous offre la possibilité de se voir en dehors du cadre public et bruyant qui nous entoure, on s'en va boire un verre, le trac me brûlant le ventre. Les heures ne passent pas, pour patienter je me promène entre les longs rayons d'une bibliothèque, en cherchant l'introuvable : un apaisement. Le silence et la quiétude du lieu sont d'un vacarme tel que le vrombissement des voitures que je retrouve à la sortie me calme, me détend un peu.

Je n'ose décrire le moment tant attendu, tant regretté aussi, peut-être, parce qu'il est arrivé trop tôt ou trop attendu aussi, je n'en sais trop rien. Les sentiments qui ont vu le jour depuis sont bien plus importants, plus empreints de joie mêlée à des larmes.

J'ai recommencé à écrire des aphorismes, ces courts écrits relatants sentiments et humeurs auxquels j'avais renoncé, faute d'une forme de foi en eux ou leur intérêt. Autant j'aime le secret, autant je poste virtuellement tous ces nouveaux écrits. Non pas dans l'espoir d'être lu, mais peut-être pour me convaincre que je ne me renferme pas sur moi-même, que je ne fuis rien.
J'écris nuit et jour, je ressens trop de choses que pour les garder en moi, cela doit s'exprimer. Et dans cette solitude certaine, l'écrit reste mon meilleur ami. Mon véritable ami ne portant aucun intérêt à ma vie trop sérieuse et philosophique pour lui, selon ses propres dires.
J'ai retrouvé une muse, une raison de m'exprimer.

On ne s'est jamais autant parlé depuis ledit moment tant attendu. J'ai même le sentiment qu'avant je ne la connaissais même pas. On se confie sans secret, on philosophe, cela représente beaucoup. Nos passions communes se dévoilent une à une, notre vision de la joie et du malheur sont identiques.

Aujourd'hui, j'écris cette forme de chronologie depuis un paradis sur terre, depuis ces montagnes divines. Je publierai dès mon retour. Ces quelques jours en retraits de tout, déconnecté et seul au milieu de cette nature silencieuse mais tellement communicative m'ont permis d'avoir un certain recul sur ces sentiments qui m'habitent.

Tout d'abord, durant chaque marche, chaque repos au bord de l'eau ou sous l'arbre, son visage m'accompagne. Je vis ce voyage avec elle, je me décris ces magnifiques paysages dans ma tête et j'ai la certitude qu'elle peut également les apprécier malgré la distance.
Chaque jour qui passe intensifie le manque que je ressens sans sa présence mais me rapproche d'elle. Un message arrive, je me précipite en fermant les yeux et suppliant l'inconnu pour savoir si elle va bien, si elle est heureuse.

Je n'ose pas rêver d'elle.
Si je devais voir notre amour prendre vie en rêve, ce serait trop parfait, rempli de romantisme du début à la fin, sans aucun frisson. Les rêves ne permettent pas de ressentir ce frisson, celui qui me rend fébrile quand je la croise, celui qui me rend plus seul que la solitude lorsque nous sommes séparés.
La réalité, même entachée de ma timidité, de ma jalousie ou mon manque de tact ne peut être que mille fois plus belle et plus enivrante que ces rêves.

J'éprouve des sentiments nouveaux, encore inconnus par le passé, je ne les contrôle pas mais les cerne petit à petit, je m'y attache et donnerai ma vie pour qu'ils m'habitent pour l'éternité.

À l'écriture de ces mots, toi seule occupe mes pensées. Et je te fais cadeau des plus douces qui soient.

Ce n'est plus STIEG qui écrit là, c'est l'autre visage qui s'exprime, qui se confie.

J.

NB : J'aurai voulu ajouter ces quelques lignes. Or, impossible de savoir où les placer dans ce qui précède. Elles sonnent comme un refrain de chanson qu'on souhaite répéter pour être entendu, compris. Mais elles sont aussi très personnelles, difficile à avouer.

Parfois je pense aux films que je regarde ou aux livres que je lis, lorsque ces innombrables personnages parcourent le monde à la recherche de leur âme sœur, de celui où celle qui les rendra heureux jusqu'à la mort. Cela va au delà des continents, au fin fond de contrées auxquelles on aurait nous-même jamais songé.
Et puis il y a moi, simple quidam aux yeux de ces auteurs mordus d'amour puissants mais lointains. Moi qui ressens cet amour infini aussi près de moi. Je me sens parfois comme un aventurier, un citoyen du monde qui a voyagé de villes en villes et de pays en pays mais sans jamais chercher qui que ce soit.
J'ai parcouru les continents, observé les plus beaux paysages, discuté avec des peuples improbables, visité les plus anciens bâtiments. Un tas de trésors que je conserve à jamaid dans ma mémoire.
Mais c'est dans mon pays, ma province, ma ville presque, que j'ai rencontré celle qui m'émerveille le plus au monde. Ma curiosité, ma passion, mes sentiments n'ont jamais été aussi en alerte.
Les livres auraient donc mentis.

Ce qu'il me tarde de partager ces plaisirs à ses côtés, de la voir sourire et heureuse.

Let us write the next parts of this story.

Holiday as a human Rockstar



I'm writing this, laying on the grass, in front of the cutest mountains ever.
I'll post it as soon as possible, Internet is capricious here.

Too much rose wine can have a worst influence to me, as my mind himself says. But he's completely wrong. I can create, imagine, avoid and live a happy existence, for only a few hours. I don't take drugs, or so little. It's much better.

My only drugs... You know Who she is. Only you can understand.

I write and write without pause here, while walking too. I compose some sweet but strong electronics sounds to marry with the text. It sounds good.

One text is untitled. I can give it her name, her beautiful name. But it would be too easy, too romantic, too classic. I prefer imagine an philosophic title without any sense and think about her every time I'll sing this song. "Help them to feel yourself better" can be a good one. As a quote. I was just falling asleep when she texted me during my holiday. She was in trouble despite of the trouble of others. So the title is the best advice.
I'll thanks her all my life to keep me alive. You will be my Evan when I'll be your Brian. I'm sure you understand what I mean.

A student who works for a market here would like to flirt. She talked about a drink, an evening in the park and a night in her bed or other place if I would impress her.
I've impressed her as no one did before : I've just answered "you're cute and generous but get out dear".

I cannot wait to be back. To text you and offer you a meet. My secret garden with the best views ever. Just for us. I miss you so much.

I'll return to my book and theses songs of Smashing Pumpkins. It helps.

Take care

I am STIEG.

Apologie du manque



Une grosse semaine sans écrire ici. Cela manquait.
J'ai même envie de rédiger en français, je ne sais plus quelle langue m'offre le plus de plaisir, je jongle avec trois chaque jour, je me lasse.

Bref, ces vacances montagnardes furent épuisantes mais magiques. Paysages, nourriture, promenades, le rêve absolu.

J'ai également profité de quelques temps libres pour peaufiner des mixages sur l'album, mon côté maniaque, sans doute.

J'ai peu écrit, malgré une inspiration certaine. J'ai surtout beaucoup pensé. À elle, avant tout mais aussi à l'avenir. Aussi terne est-il. Triste réalité. Définitivement seul...
Qu'est-ce qu'elle me manque. À vouloir se faire du mal, pour oublier un peu. Manque cruel de ce sourire, de ses yeux égalant milles voyages dans les plus beaux parais terrestres. Son regard à m'en faire oublier où je suis, qui je suis. Il me tarde de la retrouver, de nous retrouver. Qu'est-ce que j'en rêve. Elle aurait pu être là mille fois, assise près de moi dans ce pré, observant les monts et le ciel aux millions d'étoiles... Tant de romantisme, tant d'amour à offrir, à partager en ces paysages sensationnels. Je t'offrirai tout ça un jour, tu as le droit de les voir aussi. Ta main serrant la mienne, la nature et nous.

Il est temps d'y aller, je rédigerai plus tard, il reste quelques jours ici. Un vieux livre à achever, des sentiers à parcourir,...

I was dreaming on this place, one or two hours together in my thoughts. As a private moment, just you and me, when all things outside were hidden, when we were one. I hope it can be true.

I miss you more than all.

Let's listen to "Speed Of Pain", a jewel.

I am STIEG.